Renforcer la lutte anti-braconnage : Le programme SMART prend son envol à Sokodé
Sokodé, le 5 mars 2025 – Du 4 au 7 mars 2025, Sokodé est le théâtre d’un événement majeur pour la gestion des aires protégées du Togo. La Direction des Ressources Forestières (DRF), dans le cadre de la mise en œuvre de son programme sur le Budget d’Investissement et d’Équipement, organise un atelier de formation inédit, destiné à renforcer les compétences des gestionnaires d’aires protégées. Ce programme, centré sur l’utilisation de l’outil SMART, est une véritable opportunité pour les conservateurs et les chefs brigades des parcs nationaux et réserves du pays.
Un contexte de conservation crucial pour l’avenir écologique du Togo
Le Togo, riche de ses écosystèmes uniques, abrite un réseau d’aires protégées qui remonte à 1938. Mais ces espaces précieux sont aujourd’hui confrontés à des défis majeurs : tensions avec les communautés locales, manque de ressources, et difficultés de gestion. C’est dans ce cadre que le Programme National de Gestion des Aires Protégées (PNGAP) a été lancé pour rétablir l’équilibre, garantir une gestion durable et protéger la biodiversité. Ce programme se matérialise aujourd’hui à travers cet atelier de formation, un maillon essentiel pour la réussite des actions de conservation.
SMART : Une révolution pour le suivi écologique
L’outil SMART (Spatial Monitoring and Reporting Tool) est un atout considérable pour améliorer la collecte, l’analyse et la communication des données environnementales. Grâce à cet outil, la gestion des aires protégées devient plus efficace, en permettant aux gestionnaires de suivre de près les actions de patrouille, de lutter contre le braconnage et de mettre en place des stratégies fondées sur des données fiables. La formation, articulée autour de sept modules, permet aux participants d’acquérir des compétences pratiques pour mieux surveiller et gérer ces espaces vitaux.
Un programme ambitieux pour plusieurs parcs et réserves
Cet atelier se déroule dans le cadre de la mise en œuvre du programme sur le Budget d’Investissement et d’Équipement, visant à optimiser la gestion des parcs nationaux et réserves du Togo. Les bénéficiaires de cette formation sont les conservateurs et chefs brigades des Parcs Nationaux Fazao Malfakassa (PNFM) et Oti-Kéran (PNOK), ainsi que des réserves de Abdoulaye (RFA), Aledjo Kadara (RFAK) et Djamdè (RFD). Ces zones protégées, véritablement au cœur de la biodiversité togolaise, sont des priorités dans la gestion écologique du pays.
Une intervention marquante du Lt/Col DR Samarou Moussa
Le Lieutenant-Colonel DR SAMAROU Moussa, Chef de la Division des Aires Protégées à la DRF, a souligné l’importance capitale de cet atelier pour le renforcement des capacités des gestionnaires. “Cette formation arrive à un moment crucial pour équiper les responsables des aires protégées d’outils modernes et de données fiables pour un meilleur suivi de nos ressources naturelles”, a-t-il déclaré. Pour lui, l’outil SMART est une réponse efficace aux défis actuels de gestion.
Un apprentissage pratique et interactif
L’atelier propose un programme intensif de formation, avec des modules allant de la configuration d’une zone de conservation à la production de rapports détaillés. Les participants auront également l’opportunité de s’exercer sur des données réelles, dans un environnement interactif qui stimule l’échange d’idées et de pratiques entre les gestionnaires d’aires protégées.
Un impact concret sur la gestion des aires protégées
Ce programme de formation vise bien plus qu’une simple acquisition de compétences : il est conçu pour générer un changement tangible dans la gestion des ressources naturelles du Togo. En dotant les gestionnaires de l’outil SMART et de méthodologies modernes, cet atelier permettra de renforcer la lutte contre le braconnage, d’améliorer la collecte de données et, à terme, de garantir une gestion plus durable des espaces protégés.
Des autorités locales engagées pour la protection de l’environnement
L’atelier a connu la présence des autorités locales, des partenaires techniques et financiers, et des acteurs impliqués dans la gestion des ressources naturelles. Ce soutien fort témoigne de l’engagement des autorités togolaises pour la conservation et la gestion durable des écosystèmes du pays.
