Qu’est-ce que l’Aïd-el-Kébir, la « grande fête » des musulmans ?
Les musulmans du monde entier doivent célébrer, ce samedi 9 juillet, l’Aïd-el-Kébir, littéralement la « grande fête », également appelée « Aïd el-Adha » (fête du sacrifice) ou « Tabaski », qui correspond aussi à la fin du pèlerinage à La Mecque, le hadj.
Une date qui change chaque année
L’Aïd-el-Kébir est célébrée à partir du dixième jour du mois lunaire de dhou al hijja, dure trois jours et débute au lendemain du rassemblement rituel sacré des pèlerins au mont Arafat, situé à une vingtaine de kilomètres de La Mecque. La date est décalée de onze jours environ chaque année, car le calendrier de l’hégire, qui considère que nous sommes en 1438, ne comporte que 354 ou 355 jours.
Cette fête est à distinguer de l’Aïd-el-Fitr, ou « fête de la rupture du jeûne », qui marque la fin du mois de ramadan.
Commémorer le sacrifice d’Abraham
L’Aïd-el-Kébir célèbre un épisode relaté à la fois dans le Coran et dans l’Ancien Testament, sous une forme un peu différente. Selon le texte musulman, Dieu demanda à Abraham (ou Ibrahim) de sacrifier son fils Ismaël pour éprouver sa foi – selon l’Ancien Testament, l’enfant du sacrifice est Isaac. Alors que l’homme s’apprêtait à immoler l’enfant avec un couteau, l’ange Gabriel (ou Jibril) arrêta son geste et remplaça l’enfant par un bélier. Cet événement est désormais commémoré par les musulmans sous la forme d’un sacrifice animal.
Les fidèles, habillés de leurs plus beaux vêtements, se rassemblent tôt le matin dans des lieux de prière. A l’issue de l’office, ceux qui en ont les moyens égorgent ou font abattre par un sacrificateur une bête (mouton, vache, chèvre…) dont la viande sera partagée en trois : un tiers pour la famille, un tiers pour les amis et voisins et le dernier pour les pauvres.