Adossa-Gadao 2025 : Sokodé a célébré la fierté Tem et l’unité nationale

Sokodé a vibré au rythme de la fête traditionnelle Adossa-Gadao, le samedi 11 janvier 2025, dans une ambiance marquée par la culture, la fierté et la cohésion sociale. L’événement, qui rassemblait chaque année la communauté Tem de la préfecture de Tchaoudjo, avait connu son apothéose sous la présidence de Gal Yark Damehame, ministre d’État en charge des Ressources halieutiques, représentant personnel du chef de l’État.

Des membres du gouvernement, notamment Foli-Bazi Katari, Mohamed Ouro-Sama et Abdoul Fad Fofana, ainsi que des figures de premier plan comme Affoh Atcha-Dédji, gouverneur de la région des Savanes, et Mme Zouréhatou Kassah-Traoré, gouverneure du District autonome du Grand Lomé, avaient honoré cette célébration exceptionnelle de leur présence. Des milliers de participants, venus des quatre coins du pays, s’étaient également joints aux festivités pour célébrer l’identité Tem et ses riches traditions.

Adossa-Gadao : Une tradition entre bravoure et célébration des moissons

Adossa-Gadao, symbole d’unité et de résilience, résultait de la fusion de deux grandes fêtes historiques :

• Gadao, la fête des moissons, célébrait l’épopée des Peuls Gourma installés dans la région depuis le XVIIe siècle. Elle avait été sublimée par les prestations de groupes folkloriques locaux et d’ailleurs, ainsi que par la dégustation de mets traditionnels qui avaient enchanté le public. La mise en avant de la marque « Tem Bissawou » avait également constitué un temps fort, témoignant du dynamisme économique et culturel de la communauté.
• Adossa, la fête des couteaux, proposait des démonstrations spectaculaires de bravoure et de maîtrise des métaux par les hommes, femmes et enfants Tem, héritiers de la communauté Didaorè de l’empire de Gao. Cette tradition unique rappelait la résilience et l’invincibilité d’un peuple profondément enraciné dans son histoire.

Un thème porteur d’espoir pour 2025

Placée sous le thème « Renforcer la cohésion sociale entre les fils et filles de Tchaoudjo pour le développement socio-économique à travers la culture », l’édition 2025 avait réaffirmé le rôle fondamental des traditions dans le développement et l’unité.

Yérima Agrégna, président du comité d’organisation, avait déclaré : « Adossa-Gadao n’est pas qu’une fête. C’est le ciment de notre identité, le pont entre nos valeurs ancestrales et le monde moderne. » Il avait invité les participants à s’approprier cette tradition, non comme un repli identitaire, mais comme un levier d’ouverture et de progrès.

Pour le ministre d’État Yark Damehame, la culture constituait le socle indispensable pour bâtir un modèle de développement endogène. « Rien ne devait freiner notre marche vers le développement. Nos traditions étaient des atouts pour tracer notre propre voie et affronter les défis contemporains. » Évoquant l’adresse du chef de l’État, il avait rappelé que 2025 marquerait une année charnière pour le Togo, caractérisée par un renouveau démocratique et social.

Un appel à l’unité nationale

La réussite éclatante de cette édition d’Adossa-Gadao avait envoyé un message fort : au-delà de la diversité, la culture restait un puissant vecteur d’unité et de résilience. Le ministre d’État avait exprimé l’espoir que l’élan de cette célébration inspire toutes les fêtes traditionnelles à venir, consolidant ainsi les liens entre les communautés pour un Togo plus uni et plus fort.