Pour Madame DEDJLA Faouza, Directrice Exécutive de l’ONG ADCF, la Journée internationale de la fille doit être l’occasion de nous inspirer de leur mobilisation. Elle préconise l’engagement des parents et l’implication des autorités traditionnelles et religieuses.
Les progrès des filles n’ont pas suivi le rythme des réalités auxquelles elles sont confrontées aujourd’hui, et la COVID-19 a renforcé bon nombre de ces lacunes. Cette année, sous le thème « Ma voix, l’égalité pour notre avenir », la Journée internationale de la fille doit être l’occasion de nous inspirer de leur mobilisation. Quels sont les changements souhaités par les filles ? Quelles solutions – grandes et petites – mettent-elles en œuvre à travers le monde ? Pour avoir une idée claire sur la situation de la jeune fille togolaise dans nos différentes localités, surtout dans les zones rurales du Togo et avoir une idée sur l’accompagnement des OSC dans la lutte pour la promotion de la jeune fille togolaise, la presse en ligne Sokodeenligne a accordée une interview à la Directrice de l’ONG ADCF.
Journaliste : Bonjour, Peut-on mieux vous connaître madame la Directrice ?
Directrice : Je suis DEDJLA Faouza, Directrice Exécutive de l’ONG ADCF, Médiatrice Communautaire, Formatrice en leadership féminin
Journaliste : Parlez-nous un peu de votre association ADCF
Directrice : ADCF est une Association qui œuvre pour le bien être de la femme et de la jeune fille, fait la promotion des droit de la femme, apporte une assistance juridique aux femmes victimes de la violence, c’est une association qui regroupe des femmes pour les femmes et par les femmes.
Journaliste : Chaque 11 octobre est célébrée dans le monde entier la journée internationale de la jeune fille, « Quelle histoire peut-on retenir autour de cette date »?
Directrice : Le 19 décembre 2011, l’Assemblée générale des nations Unies a déclarée dans la résolution 66/170 le 11 Octobre, journée international de la fille afin de reconnaitre les droits des filles et des obstacles particuliers auxquels elles se heurtent de par le monde.
Journaliste : Le thème retenu par l’ONU pour cette édition 2020 est « Ma voix, l’égalité pour notre avenir », Qu’elle analyse faites-vous de ce thème?
Directrice : Ce thème interpelle tous les acteurs à plus d’implication dans la lutte contre la discrimination et de promouvoir l’égalité homme et femme. Aussi mettre en place des programmes transformateurs du genre afin de vivre d’un comportement équitable à l’échelle de l’individu.
Journaliste : Depuis des décennies plusieurs organismes luttent pour la promotion de la jeune fille au Togo. A ce jour qu’elle analyse faites-vous de la situation de la jeune fille togolaise?
Directrice : La situation de la jeune fille togolaise ? Si je tourne mon regard vers les zones rurales je dirai qu’il reste beaucoup à faire surtout sur le plan éducatif. Les filles sont les plus frappées par le phénomène de l’analphabétisme le taux net de scolarisation est estimé à 55% chez les filles contre 78% chez les garçons ceci explique encore l’existence des normes et croyances que s’adonnent nos parents et qui freine l’épanouissement de la jeune fille Togolaise.
Journaliste : Quel rôle l’association ADCF joue pour accompagner l’Etat togolais dans cette lutte permanente en faveur de la jeune fille togolaise?
Directrice : De façon générale, l’éducation de la jeune fille est un élément incontournable pour son épanouissement c’est sur cet analyse que ADCF a insérée un programme dénommé « Accompagnement des filles vers la recherche d’excellence » et bien d’autres programmes comme organisation des groupes de parole sur des divers thèmes :
- valorisation de la jeune fille ;
- Entreprenariat ;
- Leadership féminin ;
- violence basé sur le genre ;
- genre transformateur afin d’aider le gouvernement dans sa lutte Permanente en faveur de la jeune fille togolaise.
Journaliste : Quels sont les obstacles que vous rencontrez dans cette lutte et que préconisez-vous pour une meilleure action?
Directrice : Les obstacles son rien d’autre que le non engagements des parents, le manque de financement, l’insuffisance d’implication des autorités traditionnelle.
Journaliste : Qu’es ce que l’état togolais peut faire pour aider davantage les OSC pour rendre plus efficace leurs actions en faveur de la jeune fille ?
Directrice : Rester en étroite collaboration avec les OSC, impliquer les OSC au différents poste de prise de décision, allouer des fonds spécifique pour l’éducation de la jeune fille.
Journaliste : Pour finir dites-nous Madame la Directrice, quels sont les comportements que vous attendez des parents et des jeunes filles qui puissent faciliter vos actions sur le terrain ?
Directrice : La collaboration des parents est très capitale dans cette lutte sans cela les efforts seront sans succès, aussi les filles doivent avoir une vision clair, la détermination, la confiance en soi, savoir que sa réussite viendra d’elle même pas d’une autre personne encore moins d’un homme.
Journaliste : Merci madame la Directrice.
Directrice : Merci à vous aussi pour tout le travail que vous abattez pour la visibilité de nos actions.
